Conférence canadienne sur le cannabis à Québec, BuzzNation m’a payé le billet.

Introduction

Mercredi et jeudi derniers les 12 et 13 juin avait lieu la cinquième édition de la Conférence Canadienne sur le Cannabis à Québec. C’était Pur Cann pharma qui avait organisé l’événement jusqu’ici. Tandis que cette année, c’est l’Association Québécoise de Industrie du Cannabis qui a repris le flambeau de l’organisation.

Pour voir ma visite de la Conférence Canadienne sur le Cannabis de Québec 2023

Je dois vous dire que je me suis présenté à la conférence avec un certain nombre d’appréhensions. Tout d’abord, à cause du prix. Les billets sont vendus plus du double du prix de l’année dernière. J’avais l’impression de me rendre à une rencontre des élites de l’industrie, où seuls les big shot gravitant autour de l’AQIC seraient présents. D’ailleurs, la programmation du jeudi (la 2eme journée) comprenait justement l’assemblée Générale des membres de l’AQIC. Je me demande alors qu’est-ce que ca fait dans la programmation officielle d’une conférence ouverte au grand public. Qu’on se le tienne pour dit, ca fait en sorte que c’est moins intéressant pour un visiteur.

Qui était présent?

Je ne peux pas dire qu’il y avait foule. Nous n’étions seulement qu’une centaine de participants. Une grande majorité des gens présents étaient des personnes connues dans l’industrie ou bien ce sont des conférenciers et des partenaires directs de la conférence. Les curieux, les influenceurs et faux journalistes tels que moi étions plutôt rarissimes cette année.

Les Commenditaires

Le principal commanditaire de l’édition 2024 est Dunton Rainville Avocats et Notaires, une grosse boite située surtout dans la région montréalaise. Mais j’y reviendrai sous peu dans mon entrevue avec M. Leclerc. Une différence notable cette année est que plusieurs producteurs autorisés faisaient partie de la liste des commanditaires tels que: Origine Nature, NuanceMJ, Cielo Verde ainsi que Rose Science vie.

Micro-entrevue avec Pierre Leclerc, Directeur Général de l’AQIC

J’ai eu la chance de croiser le Directeur Général de l’association Québécoise de Industrie du Cannabis, M. Pierre Leclerc, qui a cordialement accepté de répondre à quelques-unes de mes questions.

Buzz- C’est beaucoup plus cher cette année pour assister à la conférence. Qu’est-ce qui explique une hausse de prix si importante?

P. L: Premièrement l’activité se déroule sur 2 jours ca fait augmenter les frais considérablement. De plus, l’AQIC m’a donné une enveloppe budgétaire claire et je ne pouvais pas non plus entrainer une perte trop importante pour l’association. Connaissant grossièrement les coûts de l’événement et sachant que nous avions plus ou moins 200 billets à vendre, le calcul était facile.

Buzz- Mais ca fait en sorte que plusieurs visiteurs plus curieux ne sont présentés. Est-ce un moyen de les garder à l’écart ?

Non, pas du tout. Mais je reconnais qu’il y a beaucoup moins de simples visiteurs cette année.

Par contre, si j’avais su avant que l’Expo Cannabis de Montréal n’aura pas lieu, j’aurais fait la conférence canadienne autrement avec un volet conférence et un volet exposition. La place ne manque pas ici à l’hôtel Pur et nous aurions pu avoir une salle dédiée aux exposants. D’ailleurs, nous envisageons de déménager l’événement à Montréal pour les prochaines éditions. J’aimerais faire de la Conférence Canadienne une intersection entre les différents secteurs de l’industrie du cannabis au Québec.

Buzz- C’est quoi le lien entre une firme d’avocats et l’industrie du Cannabis. C’est quoi l’intérêt de Dunton Rainville de commanditer un tel événement?

Dunton Rainville est un partenaire important pour notre association. En fait, nous avions sous estimé les besoins légaux de l’industrie. Au début de la légalisation, les producteurs autorisés avaient d’autres préoccupations, que ce soit au niveau de la logistique et la production. Maintenant que ces problèmes sont plus ou moins réglés, on peut se pencher sur le développement de formats légaux, des normes et des standards pour les contrats entre les différentes compagnies qui transigent en eux. Nous sommes assez fiers et surtout contents de pouvoir offrir ce type de service à nos entrepreneurs qui ont des besoins grandissant au fur et à mesure que l’industrie évolue.

Parlons de l’AQIC,

Buzz- Combien comptez vous de membres actifs dans l’association?

P. L:Si l’on compte les membres réguliers, les Micro-producteurs ainsi que nos membres associés, nous sommes 106.

Buzz- Qui peut devenir membre?

Toutes les compagnies québécoises qui sont réglementées par les lois sur le chanvre ainsi que celles régissant le cannabis.

Déjeuner réseautage

Pendant la pause du diner, j’ai eu la chance de discuter avec Michel Boucher représentant de GS1 Canada. GS1 est un organisme à but non lucratif et neutre qui travaille étroitement avec les différents paliers de gouvernement pour uniformiser et standardiser les différents produits de cannabis offerts au Canada. Cela permet une authenticité et une traçabilité accrue. Le but étant de protéger autant le consommateur que le commerçant.

Comme je le disais plus haut, GS1 est neutre et ne prend aucune décision à la place de l’industrie qu’elle accompagne. C’est un groupe de travail comprenant des joueurs de l’industrie qui prennent les décisions… Des décisions telles que: de ne pas mettre de date d’expiration ou de ne pas autoriser à inscrire d’autres cannabinoïdes que THC et CBD… Ce genre de décisions-là.

Conclusion

Bien que je me suis présenté à la conférence avec une attitude appréhensive, je dois avouer que je comprend mieux pourquoi l’AQIC a structuré la conférence de la sorte. Ayant plus de 30% de ses membres déjà présents, l’AQIC a su saisir l’opportunité de faire une pierre deux coups. Et pourquoi pas.

Pour terminer, je trouve que la conférence offre un panel de conférenciers assez impressionnant. Les différentes présentations offertes sont par moment scientifique, des fois politique, parfois émouvante et débordantes d’humanité. Il faut se le dire: maintenant que nous avons eu la confirmation que l’expo Cannabis de Montréal n’aura pas lieu cette année, la Conférence Canadienne devient le seul et le plus important événement de l’industrie. En somme, je suis content d’y avoir assisté.

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