L’Israël approuve l’exportation du cannabis à usage médical
Selon un article publié dans The Jerusalem Post, le gouvernement d’Israël a récemment approuvé l’exportation du cannabis à usage médical israélien vers le marché mondial du cannabis florissant. Israël est reconnu au niveau mondial en tant que pionnier en matière de culture de cannabis et de ses technologies d’extraction.
L’article a indiqué qu’un rapport récent d’Energias Market Research avait évalué le marché mondial du cannabis à usage médical à 8,3 milliards de dollars en 2017, et anticipait qu’il atteindrait 28 milliards de dollars d’ici 2024.
En Israël, à l’heure actuelle, 8 compagnies cultivent du cannabis à usage médical et plusieurs autres ont demandé l’autorisation de commencer à travailler dans le domaine. L’article précise que les licences seront exclusivement accordées par le ministère de la Santé et nécessiteront l’approbation de la police.
Le ministre des Finances, Moshe Kahlon, a déclaré : « J’ai toujours soutenu l’exportation de cannabis médical de provenance israélienne et je salue l’approbation du gouvernement aujourd’hui. » Il a ajouté : « L’exportation du cannabis médical donnera à l’État israélien un avantage considérable en associant la recherche et le développement à l’agriculture et à l’industrie du cannabis. Elle générera d’importants revenus en devises étrangères et optimisera les avantages dont dispose la chaîne de production de l’État israélien. »
Cannabis à usage médical Israel
L’Israël détient de nombreux avantages, tels qu’en matière de règlementation, de recherche et développement, d’expérience clinique et de climat unique, pouvant être exploités par les agriculteurs, les chercheurs et les entrepreneurs israéliens. Tous ces avantages créent pour l’État un potentiel économique important.
Selon un estimé, Israël pourrait gagner entre 1 milliard de NSI (nouveaux shekels israéliens) et 4 milliards de NSI par an, provenant de ces exportations.
« J’ai soutenu l’exportation du cannabis Israel médical en raison de sa contribution à l’économie israélienne et à la suite d’un accord conclu avec le ministère des Finances pour allouer une partie des ressources au système de santé », a déclaré le sous-ministre de la Santé, Ya’acov Litzman. « C’est une étape dramatique qui n’a été approuvée qu’après avoir passé toutes les procédures méticuleuses nécessaires par des professionnels israéliens, en pleine coopération avec les ministères concernés », a-t-il ajouté.
Les dirigeants des compagnies se sont félicités de la décision du gouvernement en raison des actions des producteurs de cannabis à la Bourse de Tel-Aviv, qui ont été portées par cette annonce. Néanmoins, un climat de prudence demeure.
« Nous sommes ravis de l’approbation par le gouvernement des exportations du cannabis médical en provenance d’Israël », a déclaré Nir Peles, président de Cannassure Therapeutics. « Nous pensons que notre équipe de direction expérimentée, jumelée à un accord de collaboration stratégique avec une filiale de l’hôpital Hadassah – qui inclut la distribution – nous positionne à la pointe de l’industrie du cannabis israélienne, pour saisir des opportunités commerciales qui bénéficieront davantage à Cannassure Therapeutics et à ses actionnaires », a-t-il-ajouté.
« Le grand test est le temps qui s’écoulera entre la décision de rédiger la règlementation et la production effective », a déclaré Yossi Bornstein, le président de Cann10. « Nous espérons que, contrairement à la nature de la bureaucratie israélienne, le processus ne sera pas long. Sinon, l’État d’Israël perdra plus de temps précieux avant de devenir un joueur important de l’industrie mondiale. »
Opportunités
La compagnie de cannabis médical InterCure espère aussi bénéficier de l’autorisation d’exportation. « Nous nous félicitons de la décision d’autoriser l’exportation du cannabis médical et nous sommes convaincus qu’il s’agit d’une nouvelle positive pour l’État d’Israël », a déclaré Ehud Barak, président d’InterCure. « InterCure, par l’intermédiaire de Canndoc, est prête à exporter du cannabis médical de haute qualité et de qualité pharmaceutique vers des pays du monde entier, et est ravie d’augmenter la capacité de production de ses installations israéliennes à 100 tonnes. »
Selon l’avocat Hagit Weinstock de Weinstock Zehavi & Co., les premières exportations israéliennes pourront possiblement être réalisées dans un délai de 3 à 4 mois. Son cabinet, basé à Tel-Aviv, représente un éventail d’investisseurs et d’entreprises israéliens et internationaux dans le domaine du cannabis médical. « Le principal marché pour les exportations israéliennes sera l’Europe, le plus grand marché au monde pour le cannabis médical », a déclaré Weinstock, soulignant que l’Allemagne était un client potentiel. « Les exportations se feront sur la base de contrats passés entre des entreprises israéliennes, qui ont besoin de permis d’exportation, et des entreprises européennes, qui ont besoin de permis d’importation. Nous avons affaire à des médicaments, donc tout est soumis à une règlementation stricte; mais ils veulent des produits israéliens, car la règlementation en vigueur ici est très stricte et ils croient au savoir-faire pharmaceutique et agricole d’Israël. »
L’avocat Noam Goodman, un partenaire de DLA Piper Canada, est spécialisé dans la règlementation des cannabinoïdes. D’après lui, les exportateurs israéliens pourraient même avoir un avantage quant au marché de cannabis en Europe, particulièrement sur les grandes entreprises d’exportation canadiennes. « Israël peut exporter du cannabis médical vers des pays européens à moindre coût », a observé Goodman. « Il y a plusieurs raisons pour cela: la capacité de cultiver, développer et transformer le produit au même endroit, ainsi que la proximité géographique entre l’Israël et l’Europe. Cela désavantage le Canada, l’Israël devenant l’un des plus gros exportateurs de cannabis médical au monde.