Un aperçu des marchés mondiaux du cannabis Jamaïque (partie 2)
Cannabis Jamaïque: C’est avec un œil attentif que le reste du monde a suivi la légalisation du cannabis sur le territoire canadien. Chacun des mouvements est étudié par les autres, servant de modèle à suivre ou non. Les enjeux qui viennent avec une légalisation globale sont nombreux, et il peut parfois être difficile de la faire entrer en tout respectant les cadres juridiques, différents dans chaque nation. 3 pays en particulier sont en train de débattre sur le fait de légaliser le cannabis de façon récréative ; l’Australie, le Danemark et la Jamaïque. Dans cette seconde partie, regard sur la Jamaïque .
La Jamaïque a toujours eu un lien étroit avec le cannabis, ne serait-ce que sur le plan culturel, avec le développement du mouvement rastafari dans les années 30 dont Bob Marley a exporté l’image. Relativement acceptée, la consommation de cannabis n’est cependant pas aussi libre que certains pourraient croire. En effet, la Jamaïque commence seulement à assouplir ses lois concernant la plante, et se penche sur la question concernant le prochain mouvement.
Cannabis Jamaïque
C’est en 2015 qu’un réel tournant a été pris dans le pays, lorsqu’un cadre juridique a été instauré (le Dangerous Drug Amendment, ou DDA) concernant la légalisation du cannabis et du chanvre. Un système de licences, similaire à celui présent en Australie, est rigoureusement contrôlé par la Cannabis Licensing Authority (CLA), qui les distribue après avoir fait au préalable le même genre de vérifications d’antécédents. Il y a actuellement 5 types de licences, chacune d’entre elles ayant des fins médicales ou scientifiques, qui peuvent ensuite être subdivisées à l’interne : la culture, la préparation, le transport, la vente au détail et la recherche. Les subdivisions possibles concernent généralement la culture par un tiers, ou des licences de vente au détail qui autoriseraient la consommation sur place, par exemple. Si la possession est décriminalisée – jusqu’à 2 onces de cannabis et 5 plantes par ménage, la consommation en public reste interdite. En revanche, les adeptes du mouvement rastafari peuvent obtenir des licences de culture et consommer dans des endroits spécialement destinés à cet effet, essentiellement des lieux de culte.
La Jamaïque a vu les investissements dans son marché médical augmenter en ouvrant ses parts à l’internationale. Plusieurs compagnies canadiennes se sont penchées sur le cas, notamment la Jamaica Medical Cannabis Corporation Ltd (JMCC) qui s’est associée à la National Foundation for the Development of Science and Technologyafin de travailler sur des plantes de cannabis locales. The Green Organic Dutchman, une compagnie basée à Mississauga, en Ontario, s’est associée à Epican pour ouvrir des magasins de vente au détail, et Canopy Growth s’est implantée sur le territoire jamaïcain pour y cultiver une large quantité de cannabis. Le DDA a permis au pays de se placer globalement sur le marché du cannabis médical, assurant ainsi sa place à la table des joueurs internationaux.
De plus, il est intéressant de noter l’ampleur grandissante des évènements autour de l’industrie. Si le Stepping High Festival existe depuis quelques années (bien avant la légalisation médicale) et présente beaucoup la culture autour du cannabis, allant de la musique à la mode en passant par la présentation de producteurs locaux, le CanEx Jamaica est plus orienté business-to-business, invitant des conférenciers internationaux et attirant de plus en plus de monde depuis sa création, en 2016.
Seul le temps pourra confirmer le statut de la Jamaïque quant à la légalisation récréative, qui semble être la prochaine étape pour ce pays qui ne cesse d’évoluer sur les autres aspects de la scène. Un autre pays à suivre de près cette année, donc.
Cannabis Jamaïque: L’article source a été publié par Cannabis At Work.
